Aujourd’hui, la Maison Bianchi vous propose de découvrir ou redécouvrir une des montres au mécanisme le plus complexe : le chronographe. Histoire et caractéristiques de ce bijou de savoir-faire.

Le mot « chronographe » issu de la fusion des mots grecs khrónos (temps) et gráphos (écrire) désigne une montre équipée d’une aiguille supplémentaire que l’on peut arrêter afin de mesurer un intervalle de temps avec précision.

Le chronographe : une invention du XIXème siècle

Bien que les premières montres à aiguilles soient apparues au XVIème siècle, c’est en 1776 qu’est créé l’ancêtre du chronographe tel qu’on le connaît.

C’est le suisse Jean Moïse Pouzait qui invente le premier une montre à « seconde morte indépendante ». Elle rend l’aiguille des secondes indépendante par des rouages différents, et permet de l’arrêter et de la relancer sans incidence sur le reste.

Mais la caractéristique notoire du chronographe est sa capacité à se remettre à zéro.

En 1778, le liégeois Hubert Sarton met au point la montre automatique à rotor : les montres peuvent désormais se remonter automatiquement.

Le maître-horloger français Louis Moinet créé en 1816 ce qui sera la deuxième composante du chronographe : un compteur de tierces qui affiche pour la première fois les soixantièmes de seconde grâce à une aiguille qui fait un tour par seconde.

Une montre de notre collection Chronographe

Une montre de notre collection Chronographe

 « Le chronographe : une montre et un chronomètre à la fois »

Le premier à utiliser le terme « chronographe » pour désigner ce formidable et ingénieux ensemble de mécanismes est l’horloger français Nicolas Matthieu Rieussec, qui invente le chronographe encreur. Un poussoir permet le dépôt d’une goutte d’encre sur le cadran. Le décrivant comme “un garde-temps ou compteur de chemin parcouru”, il l’utilise alors afin de chronométrer une course de chevaux.

En 1828, l’horloger suisse Louis-Frédéric Perrelet dépose un brevet qui apporte une innovation supplémentaire au chronographe : un système précurseur de la seconde rattrapante. Il s’agit d’une montre comportant deux aiguilles pour les secondes. La deuxième aiguille peut s’arrêter d’une pression d’un poussoir, et reprend sa place initiale à la seconde pression.

L’autrichien Joseph-Thaddeus Winnerl, chronométrier de profession et créateur de l’Horloge Astronomique de l’observatoire de Paris perfectionne le mécanisme d’aiguille rattrapante en y ajoutant une came (organe mécanique qui dirige le mouvement) « en forme de cœur » qui la remet à zéro d’une simple pression.

Les pièces que constituent le chronographe sont désormais prêtes à s’assembler.

En 1860 commence l’avènement du chronographe et sa fabrication de grande envergure.

Vol au-dessus du Lac de la Madine avec le nouveau modèle de chronographe de la manufacture Bianchi. | Crédit photo : Maison Bianchi

Vol au-dessus du Lac de la Madine avec le nouveau modèle de chronographe de la manufacture Bianchi. | Crédit photo : Maison Bianchi

Désormais accessible, le chronographe à remontage manuel est l’un des héritages les plus fascinants et complexes de la Grande Horlogerie.

Connaissiez-vous les détails de l’histoire de la création du chronographe ? Nous vous invitons à partager votre ressenti sur cet article en nous rejoignant sur les réseaux sociaux. N’hésitez pas à suivre la Maison Bianchi pour d’autres anecdotes et histoires de la bijouterie, joaillerie et horlogerie.