Aujourd’hui dans notre dossier thématique Les pierres fines, intéressons-nous à l’alexandrite. Découverte en 1830 dans l’Oural, en Russie, cette pierre aux couleurs changeantes rencontre beaucoup de succès en joaillerie.

L’alexandrite : une pierre fine changeante

L’alexandrite fait partie de la famille des chrysobéryls, et est composée d’oxyde d’aluminium, de béryllium et de petites quantités de chrome. Elle se forme dans les volcans, grâce aux coulées de lave.

C’est en Russie, au Brésil, au Madagascar ou en Birmanie que l’on peut trouver cette magnifique pierre qui possède une caractéristique singulière. Les plus beaux spécimens d’alexandrite changent de couleur selon la lumière à laquelle ils sont exposés. Exposée à la lumière du jour, l’alexandrite est plutôt verte ou bleue. Sous une lumière artificielle, elle passe au violet voire au pourpre. De ce fait, on dit de cette pierre fine qu’elle est émeraude de jour, et rubis le soir.

Cet effet se nomme le pléochroïsme en gemmologie. Cela désigne la capacité d’absorber les longueurs d’onde de la lumière différemment selon leur angle.

L’alexandrite possède une dureté d’environ 8,5 sur 10 sur l’échelle de Mohs, qui sert à déterminer la dureté des minéraux. Cela en fait une pierre solide, durable et onéreuse. Les plus belles alexandrites peuvent valoir aussi cher que certains diamants.

L’alexandrite dans l’histoire et la culture

C’est dans l’Oural en Russie, plus précisément à Tokoyava, qu’on découvre les premiers spécimens d’alexandrite en 1830.

Elle ne reçoit le nom d’alexandrite qu’en 1842, à l’anniversaire du tsar de Russie Alexandre II. Ses variations de couleurs ressemblent à celles choisies pour les uniformes de l’armée impériale. Cela provoque une vague d’engouement pour la pierre, tant et si bien que les mines de Russie viennent à manquer d’alexandrite.

Heureusement, quelques décennies plus tard, d’autres gisements sont découverts de par le monde. Les alexandrites russes restent souvent considérées comme les plus rares et les plus précieuses. Les pierres issues d’autres gisements peuvent ne pas présenter le pléochroïsme tant apprécié chez les amateurs de pierres fines et précieuses.

En lithothérapie, on lui confère beaucoup de vertus. On dit qu’elle favorise la compassion, le pardon et l’amour. Pierre dite régénératrice et purifiante, elle permettrait de surmonter les échecs et les difficultés. Elle développerait l’intuition. De ce fait, on lui prête souvent des vertus ésotériques et c’est une pierre appréciée des médiums.

Dans la culture, c’est la pierre traditionnellement associée au 55ème anniversaire de mariage et aux personnes nées en juin.

En joaillerie, du fait de sa rareté et de sa durabilité, elle est très recherchée et est souvent montée sous forme de cabochon, coupe qui met le plus en valeur ses jolies nuances.

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