Bienvenue dans notre dossier thématique sur les pierres fines. Parlons aujourd’hui d’une pierre singulière plutôt méconnue. Il s’agit de l’amétrine, une pierre aux tons violets et jaunes qui donne d’étonnants résultats en joaillerie.

 L’amétrine : un ravissant mélange d’améthyste et de citrine

Si l’amétrine peut parfois être bicolore, c’est tout simplement parce qu’elle est un mélange d’améthyste et de citrine, deux variétés de quartz. L’améthyste lui donne ses tons violets, la citrine ses tons jaunes. Le mot amétrine est une contraction du nom de ces deux pierres fines.

On trouve des gisements d’amétrine en Bolivie, au Brésil mais également au Canada, aux États-Unis et en Inde. Rares, les variétés les plus recherchées sont celles qui combinent clairement le violet et le jaune. Les plus beaux spécimens proviennent de la mine Anahi, en Bolivie.

Comme les pierres dont elle est composée, elle est composée majoritairement de dioxyde de silicium. Ce sont les oxydes de fer qui lui apportent sa couleur jaune mais également sa teinte violette, selon leur degré d’oxydation.

Elle possède une dureté remarquable de 7 sur 10 sur l’échelle de Mohs. Cela en fait une pierre solide et durable, propice à la création de joaillerie.

Elle est d’un éclat vitreux et est translucide.

Le saviez-vous ? L’améthyste et la citrine sont si proches chimiquement qu’on peut obtenir de la citrine de synthèse à partir d’améthyste. Pour ce faire, on procède à un traitement thermique de l’améthyste. A la chaleur, celle-ci jaunit. Cela laisse toutefois des inclusions visibles avec une simple loupe.

L’amétrine dans l’histoire et la culture

Découverte pour la première fois en Bolivie, au XVIIème siècle par des conquistadors espagnols, l’amétrine n’est trouvable dans le commerce que depuis les années 1980. Elle rencontre depuis un grand succès, notamment auprès de la gente féminine.

L’améthyste symbolise la gardienne des trésors cachés. Il est dit que la pierre n’est découverte que lorsqu’un conquistador épouse une princesse de la tribu locale bolivienne nommée Anahi. La mine constituait la dot de celle-ci. D’autres conquistadors ont alors accès à la précieuse mine et commencent à créer des présents à partir d’amétrine avant de les ramener en Espagne, pour la Reine.

On prête de nombreuses vertus à l’amétrine. Chez les Amérindiens, cette pierre fine symbolise une grande puissance divine et spirituelle.

Comme elle est issue d’un mélange d’améthyste et de citrine, on lui confère les mêmes particularités en lithothérapie, la discipline du soin par les pierres.

Elle agirait, entre autres, sur le mental et notamment les états dépressifs et le stress, comme l’améthyste.

Elle serait source d’apaisement et rendrait propice la méditation.

On dit également qu’elle stimule l’imagination et la créativité, en faisant un minéral de choix pour les artistes.

Fruit étonnant du mariage de deux pierres fines, elle est sublimée par une taille en kaléidoscope.

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