Le monde est peuplé de fascinants minéraux, qui naissent de l’interaction des éléments. Certains sont très répandus, et pourtant méconnus. C’est le cas du disthène, qu’on retrouve aussi sous le nom de cyanite, qui a d’étonnantes propriétés.

Le disthène, une pierre aux propriétés singulières

Le disthène nait au sein de roches comme le micaschiste ou le gneiss, qui sont métamorphiques, c’est-à-dire qu’elles sont modifiées sous l’effet de la chaleur et de la pression. Quand la pression augmente, en profondeur, le disthène se transforme en sillimanite et quand la température baisse, en andalousite. Ce phénomène rare et étonnant s’appelle la transition polymorphique.

On retrouve ce minéral un peu partout dans le monde mais les plus beaux spécimens se trouvent dans les gisements du Brésil, des États-Unis, du Canada ou encore au Népal, en Italie et même en France.

Comme de nombreux minéraux, le disthène appartient au grand groupe des silicates, et au sous-groupe des nésosilicates, qui se présentent sous la forme de tétraèdres. La cyanite est composée de silice mais aussi d’autres éléments : magnésium, calcium, chrome, fer…

Selon la teneur de ces composants, on retrouve la pierre sous plusieurs coloris : souvent bleu, blanc, gris, vert, jaune, rose, noir et parfois incolore.

Son éclat est vitreux, parfois nacré. Sous des rayons ultraviolets, la pierre devient fluorescente et luminescente.

Une autre particularité étonnante du disthène est sa dureté variable : celle-ci dépend en effet du sens de la pierre. Ainsi, si en longueur, elle a une dureté de 7.5 sur l’échelle de Mohs, elle n’est que de 4.5 dans le sens perpendiculaire. Cela en fait une pierre relativement fragile.

Le disthène, une pierre aux propriétés singulières
Crédits photo : Didier Descouens / CC BY-SA

Le disthène dans l’histoire et la culture

Comme le disthène a souvent été confondu avec des pierres comme le saphir, on ne retrouve pas de traces de la pierre dans l’histoire avant 1789.

Le minéralogiste allemand Abraham Gottlob Werner est le premier à la décrire sous le nom de cyanite, qui provient du grec kuanos signifiant « bleu ».

Puis en 1801, c’est le français René-Just Haüy qui la décrit comme disthène. Cela vient des mots grecs di (deux) et destenos (force). Selon le sens de la pierre, elle présente en effet des propriétés électriques variables.

On la retrouve aussi sous les noms de béril feuilleté, sappare ou talc bleu.

Assez fréquente, cette pierre est pourtant peu utilisée en joaillerie du fait de sa dureté variable. Toutefois les plus beaux spécimens peuvent être taillés en rectangle ou en cabochon.

La lithothérapie, qui prête des vertus aux pierres, accorde beaucoup de pouvoir au disthène qui aiderait à l’éveil spirituel, à apaiser le stress ou encore réduire la pression sanguine.

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Crédits photo de couverture : Aelwyn / CC BY-SA