Dans notre dossier « Horlogers célèbres » nous vous invitons à retracer avec nous la vie des grands hommes de l’horlogerie. Au XVIIIème siècle, l’horlogerie anglaise connaît son âge d’or. C’est à cette époque que George Graham contribue à l’avancée de l’horlogerie, par ses inventions mais aussi en aidant ses confrères.

George Graham, un horloger amoureux de la science

Né en 1673 à Kirklinton dans l’actuelle Grande-Bretagne, George Graham fait ses débuts dans l’horlogerie à l’âge de 15 ans. Après le décès de son père, il part à Londres afin de commencer son apprentissage.

En 1695, il commence à travailler auprès de son oncle, l’illustre horloger Thomas Tompion. Celui-ci, très productif, a mis en place un procédé de répartition de travail entre ses ouvriers permettant la fabrication de montres en série.

Très vite, ils nouent des liens amicaux et professionnels forts, qui vont perdurer toute leur vie.

Il devient partenaire associé de son oncle en 1711 et hérite de la société à son décès deux ans plus tard.

George Graham va notamment apporter des améliorations à l’échappement en auge de cochon de Tompion.

Grand passionné de science, Graham s’illustre avec talent dans plusieurs domaines : astronomie, géophysique. En plus d’inventions comme le secteur astronomique, il contribue aux progrès de tous en ne déposant pas de brevets et en apportant un soutien financier à ses pairs. On l’appelle d’ailleurs « Honest George » (George l’honnête) car il est connu pour sa bienveillance et sa générosité.

Il forme Thomas Mudge entre 1730 et 1738. Celui-ci devient à son tour un éminent horloger, connu notamment pour les améliorations apportées à la montre de poche.

Puis il rencontre John Harrison par l’intermédiaire de l’astronome Edmund Halley. Ils se lient d’amitié et échangent longuement sur leur passion de l’horlogerie.

Membre de la prestigieuse Royal Society de Londres depuis 1721, Graham se sert de son influence pour chapeauter Harrison et le recommander au Board of Longitude pour ses chronomètres de marine. En plus de cela, il lui apporte un soutien moral et financier importants qui permettent à Harrison de devenir à son tour un horloger de renom.

Après une vie riche de découvertes et de partage, George Graham décède dans sa maison londonienne en 1751. Il peut rejoindre son ami et mentor Thomas Tompion dans son tombeau dans l’Abbaye de Westminster.

George Graham, un horloger vertueux
La plaque commémorative dédiée à Tompion et Graham devant leur atelier et domicile de Fleet Street à Londres | Photo par P.Ingerson / Domaine Public

Les contributions de George Graham à l’horlogerie

George Graham n’est peut-être pas le plus prolifique des horlogers, mais ses contributions à la science et à l’horlogerie ont toutes leur importance pour l’avancée de ces domaines.

Il publie ainsi régulièrement dans le journal scientifique de la Royal Society.

Mû par la quête de la précision, il réalise et améliore des instruments pour l’astronomie. Par exemple, son secteur astronomique conçu en 1712 permet aux observatoires de mesurer la distance entre les astres.

A la demande de son ami Edmund Halley, il réalise aussi le cadran mural situé à l’Observatoire de Greenwich.

En géophysique, il s’illustre notamment par la découverte de la variation diurne du champ magnétique terrestre.

En horlogerie, en plus de l’amélioration de l’échappement en auge de cochon de Tompion, il invente son propre mécanisme. Celui-ci, un échappement à ancre sans recul pour pendule, porte désormais son nom.

Il est également à l’origine du pendule à mercure, qui reste pendant longtemps l’un des pendules les plus précis.

Les deux entrepreneurs Eric Loth et Pierre-André Finazzi lancent en 1995 une collection de montres en hommage à l’horloger sous la marque « Graham Watchmakers ».

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Photo de couverture : Wikipédia – Domaine Public