On associe souvent l’horlogerie aux cadrans. En effet, ceux-ci permettent d’indiquer l’heure, les minutes et parfois les secondes avec précision. Pourtant, les premières véritables horloges ne disposaient pas de cadran. Pour rythmer les journées, le mécanisme de sonnerie s’activait aux moments clés. Découvrons son histoire et ses différents modes de fonctionnement.

Le mécanisme de sonnerie en horlogerie : il apparaît très tôt

Le cadran fait son apparition dès l’Antiquité, avec notamment le gnomon ou le cadran solaire qui permettent de mesurer le temps selon la position du Soleil dans le ciel. Ces instruments ne sont pas encore précis, aussi ils servent surtout à organiser la vie sociale et religieuse.

Les cloches qui permettent notamment de marquer les heures canoniales (de prière) sont tout d’abord animées manuellement

Au XIVème siècle, l’horlogerie connaît une grande avancée grâce aux apports d’astronomes et d’astrologues au domaine. C’est là qu’apparaissent les premières horloges mécaniques, à poids ou à foliot.

Les premiers mécanismes de sonnerie, assez simples, ne se déclenchent qu’une fois dans le cycle d’une horloge. Aussi, on les utilise pour signaler des moments importants de la journée, comme l’heure du lever.

Le mécanisme des heures, bien plus complexe, permet d’activer une sonnerie après un certain nombres de coups. Les horloges commencent alors à apparaître dans la sphère publique, et améliorent l’organisation de la société.

Il est maintenant possible d’avoir une indication horaire à tout moment, y compris la nuit, en l’absence d’éclairage. À l’aide d’un marteau frappant une cloche, un son caractéristique de gong retentit.

La première mention d’une telle horloge date de 1336, à Milan. Très vite, elles commencent à être diffusées dans toute l’Italie et bientôt l’Europe.

L’apparition de cadrans ne signe pas pour autant la fin du mécanisme de sonnerie. Complémentaires, ils font aujourd’hui partie intégrante de nombreux clochers et beffrois. Avec la miniaturisation des horloges, on en trouve même très fréquemment au sein des habitations.

Les différents mécanismes de sonnerie

Au cours de l’histoire de l’horlogerie mécanique sont apparus différents mécanismes de sonnerie. On retrouve principalement trois types :

  • La sonnerie de réveil
  • La sonnerie des heures
  • Les complications de sonnerie

La sonnerie de réveil : le mécanisme le plus ancien

La sonnerie de réveil est un mécanisme relativement simple qui fait son apparition en premier. Il est composé d’un poids moteur et d’un échappement à verge. Une ou plusieurs chevilles sont placées sur les rouages de l’horloge. Elles déclenchent le déverrouillage de la roue de rencontre. Celle-ci entraîne le mouvement du poids moteur qui actionne une verge à l’extrémité de laquelle un marteau est fixé. Le son produit par le coup du marteau sur une cloche ou un timbre retentit alors. Ce mécanisme ne peut en général s’actionner qu’une fois dans le cycle de l’horloge, à moins de remonter manuellement le poids moteur et de placer plusieurs chevilles sur le rouage.

Les différents mécanismes de sonnerie
Crédits photo : Aubry Gérard / CC BY-SA

La sonnerie des heures : un ensemble de roues complexe

Plus complexe que la sonnerie réveil, le mécanisme de sonnerie des heures s’apparente plutôt au mouvement de l’horloge. Comme lui, il dispose d’un moteur (poids ou ressort moteur), d’un rouage et d’un régulateur.

Le rouage se compose de quatre roues distinctes ayant chacune une fonction bien précise. La roue de compte est la plus importante : c’est elle qui définit le nombre de coups. Utilisée jusqu’en 1720, on lui préfère ensuite le chaperon, qui empêche que la sonnerie soit en décalage avec l’heure affichée sur le cadran.

Le régulateur permet enfin de cadencer le rythme de la sonnerie.

Enfin, les complications fonctionnent en complément de la sonnerie réveil ou des heures. Elles ajoutent des fonctions supplémentaires : gong simple ou carillon, sonnerie des quarts et des demi-heures…

On retrouve des sonneries aussi bien sur les horloges que sur des montres de poche, bien que cela soit devenu assez rare.

Elles sont les témoins du temps qui passe et continuent à rythmer nos journées.

L’histoire de l’horlogerie sur le blog de la Maison Bianchi

Retrouvez l’histoire de l’horlogerie dans notre dossier thématique dédié, et suivez-nous sur les réseaux sociaux pour ne rien manquer de nos nouveaux articles sur le sujet !

Photo de couverture par PReimold de Pixabay