Une séance chez son joaillier

13-juin-2008

Alexandre Bianchi incarne la nouvelle génération d’artisan-joaillier. Une patte si fine et un sens aigu de l’écoute qui participent à la création de petites et de grandes merveilles.

Alexandre Bianchi, artisan joaillier, sera ce week-end l’invité de la Fête de l’Excellence lorraine de Marly.

« Mais oui, on peut vivre de ses mains ! » Alexandre Bianchi en est la preuve vivante. Et quelles mains… De celles, si rares, qui ont appris à nettoyer des fontes au barbu ou au cabron, à polir mécaniquement leurs pièces, à sertir le saphir, le diamant ou l’émeraude… Authentique maître de forges miniatures où prennent forme, dans une maîtrise qui dépasse de loin ce que commande la dextérité, il est l’artisan du rêve unique.
Et d’un rêve à la fois. Car on vient chez Alexandre Bianchi comme on consulte. Ou presque. Il ne manque plus que le divan…

Pour un face à face avec le joaillier, il importe de dialoguer à coeur ouvert. De parler de soi. De se raconter. D’exposer ses suggestions. Lui, soigneusement, prend des notes. La griffe est fine, tous les détails confiés comptent. Comme à l’enquête.

Quelques croquis subtilement coloriés parsèment le profil de madame, ou même de monsieur, qui serviront de socle théorique à la création de la bague ou du pendentif d’une vie. « On va se mettre à parler d’un tas de choses, explique l’orfèvre, de ce que le client aime ou n’aime pas. De ce qu’il fait dans la vie aussi, pour adapter son bijou en fonction de ses gestes quotidiens. Son physique, sa démarche, son allure compteront tout autant. Il faut être très psychologue pour réaliser une oeuvre ».