Dans notre dossier Pierres fines, parlons aujourd’hui d’une pierre gemme aussi rare que méconnue : l’andradite.

L’andradite : une pierre fine d’une grande rareté

Très recherchée en joaillerie, cette pierre fine de la famille des grenats fait partie du groupe des silicates. Elle se caractérise par un éclat mat vitreux et des coloris allant du jaune au brun, en passant par le vert. Son système cristallin cubique lui donne sa forme si particulière. Elle possède un indice de réfraction élevé, ce qui fait d’elle l’un des grenats les plus brillants et éclatants. D’une dureté de 6,5 à 7 sur 10 sur l’échelle de Mohs, elle est un minéral d’une grande solidité.

Composée principalement de calcium et de fer, c’est ce dernier mêlé aux impuretés qu’elle contient qui lui apportent ses différentes teintes. Il existe très peu d’andradites ne présentant aucune impureté.

On trouve des gisements d’andradite un peu partout dans le monde, mais c’est dans l’Oural qu’on a extrait les premiers spécimens, d’où son surnom « Émeraude de l’Oural ». Les gisements principaux se trouvent désormais en Allemagne, en Amérique du Nord, en Italie, à Madagascar, en Afrique, en Russie et même en France, dans l’Aveyron.

Elle se présente sous plusieurs variétés, plus ou moins recherchées par les joailliers et les collectionneurs.

L’andradite et ses variétés les plus connues

L’andradite brune : l’une des plus onéreuses

Cette variété se distingue par une couleur qui oscille entre le brun et le vert. La plupart des gisements se trouvent en Afrique.

L’andradite verte ou démantoïde

Cette variété ressemblant à l’émeraude est la plus recherchée. D’un sublime éclat vert vif, on les trouve principalement dans l’Oural et en Afrique. Le nom démantoïde lui a été attribuée car sa brillance est presque comparable à celle d’un diamant.

L’andradite jaune ou topazolite

Appelée ainsi pour sa ressemblance avec la pierre fine topaze, elle se caractérise par une couleur allant du jaune vert au jaune orangé.

La Grenat Grandite ou Grenat du Mali

Contraction de « grossulaire » et « andradite », cette variété présente les caractéristiques de ces deux pierres. On la retrouve surtout dans des tons jaune – vert. Très rare, elle rencontre un franc succès dans la joaillerie de luxe.

L’andradite noire, tétanifère ou mélanite

Très opaque et d’un éclat mat, cette variété d’andradite se distingue par une composition différente des autres : elle contient du titane à la place du fer. Elle est souvent taillée en forme de cabochon, ce qui révèle toute sa beauté et son éclat. C’est une pierre fine très prisée pour sa ressemblance avec le diamant noir.

L’andradite dans l’histoire et la culture

C’est James Dwight Dana qui décrit ce minéral pour la première fois en 1868. On la surnomme andradite en hommage à un minéralogiste brésilien, José Bonifacio de Andrada e Silva.

Dans la culture, le grenat, famille de pierres gemmes dont elle fait partie, est la pierre communément attribuée à la deuxième année de mariage.

En lithothérapie, on attribue des vertus différentes aux andradites selon leur teinte. De façon générale, ce serait une pierre qui favoriserait le courage, la communication, la créativité et aiderait à briser la solitude. On lui attribue aussi des vertus énergétiques et purificatrices.

De grands groupes de joaillerie comme Pandora ont souvent recours à l’andradite pour la confection de bijoux.

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