Dans l’Histoire, de nombreux scientifiques ont contribué à l’avancée de l’horlogerie. Astronomes, mathématiciens, physiciens… Galilée était tout cela à la fois. Inspiré par les idées de Nicolas Copernic, le florentin a fait de nombreuses recherches et découvertes, jugées parfois controversées à son époque. Découvrez sa vie et son œuvre.

Galilée : un enfant précoce et créatif

Né en 1564 à Florence, en Italie, Galilée (en italien Galileo Galilei) est l’aîné de sept enfants d’une famille noble. Son père, Vincenzo Galilei est un musicien accompli. Galilée grandit dans un climat favorable à son épanouissement intellectuel.

Ses parents prennent en charge son éducation jusqu’à ses 10 ans. Déjà, le petit Galilée montre son ingéniosité en construisant des maquettes de machines.

Il est ensuite éduqué dans un couvent, mais n’y reste que peu de temps. Puis il suit des cours de médecine à l’université de Pise, mais désintéressé par cette discipline, il ne poursuit pas ses études.

Galilée et ses apports au monde et à l’horlogerie

En 1583, sa vie prend un tournant décisif : il découvre les mathématiques et apporte ses premières recherches au monde de l’horlogerie. Il se rend compte de l’isochronisme des pendules et établit une formule mathématique sur ce phénomène. La notion d’isochronisme sera reprise et améliorée plus tard par Christian Huygens dans la création d’un pendule plus précis.

Il continue à se passionner pour les mathématiques et poursuit ses études, bien qu’il n’obtienne pas de diplôme. Influencé par Pythagore, Archimède ou encore Platon, il se positionne bien vite en faveur de l’héliocentrisme. Contestée à l’époque, cette théorie confirmée plus tard établit que c’est en réalité la Terre qui tourne autour du Soleil, et non l’inverse.

Il continue à s’intéresser aux pendules et leurs oscillations, notamment sur le pendule pesant.

Il part enseigner à l’Université de Padoue en 1592. Polyvalent, il donne des cours de mécanique, de mathématiques et même d’architecture. La région lui permet de bénéficier d’une grande liberté dans ses recherches, car l’inquisition religieuse y a peu d’influence.

Sa vie est placée sous les difficultés financières et l’instabilité : la mort soudaine de son père le contraint à gérer sa famille, et il s’endette rapidement. Il entretient une liaison avec une vénitienne qui lui donne deux filles et un garçon dont il finira par s’occuper. Il survit aussi à une maladie infectieuse qui fragilise sa santé pour le restant de ses jours.

Des recherches controversées

Ses recherches lui attirent les foudres de nombreux détracteurs, qui les jugent hérétiques. Bien qu’il parvienne souvent à prouver ses dires avec brio, les attaques ne cessent tout au long de sa vie. Finalement, il est tenu d’enseigner ses idées sur l’héliocentrisme comme de simples théories.

Quand son ami Maffeo Barberini devient le Pape Urbain VIII, Galilée peut continuer ses recherches avec plus de tranquillité. En 1623, Il peut ainsi publier son célèbre ouvrage, le Saggiatore, qui rencontre un grand succès.

La publication de son ouvrage Le Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, visant clairement à se moquer de ses détracteurs, lui attire à nouveau des ennuis.

Menacé de torture, il est obligé d’abdiquer. Il est alors mis en résidence surveillé, la nouvelle fait le tour de l’Europe et dissuade certains chercheurs de publier leurs recherches.

Galilée a enfin l’autorisation de retourner dans sa Florence natale, bien qu’il n’ait le droit qu’à peu de visites. Il parvient tout de même à faire publier certains de ses ouvrages à l’étranger.

En 1638, déjà victime de troubles oculaires, il devient aveugle. Fort heureusement, aidé par deux amis, il peut rédiger la fin de ses discours.

Peu avant sa mort en 1642, Galilée apporte sa dernière contribution à l’horlogerie en y appliquant le mécanisme d’oscillation.

L’histoire de ses procès et ses recherches controversées marquent définitivement le monde intellectuel. De nombreux grands Hommes prennent parti pour lui, et la philosophie rationaliste s’en inspire. Durant de nombreux siècles, on continue à défendre ses idées. L’Église finit par admettre ses erreurs au XXème siècle. Ainsi, le Papa Jean-Paul II reconnaît à Galilée le génie de ses intuitions.

Les grands Hommes de l’histoire de l’horlogerie sur le blog de la Maison Bianchi

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Crédits photo de couverture : Justus Sustermans / Domaine public