La plupart des pierres précieuses et des pierres fines peuvent être trouvées à différents endroits de par le monde. Parfois, leur composition varie, ce qui leur donne un aspect ou des propriétés différentes selon les gisements. Mais il existe aussi des pierres dont la création nécessite des conditions géologiques particulières. C’est le cas du larimar, une pierre fine qu’on ne peut trouver que dans de rares endroits, principalement en République Dominicaine.
Le larimar, une pierre volcanique bleue très rare
Le larimar est une pierre fine qui fait partie de la famille des pectolites, un genre appartenant à l’abondant groupe des silicates. La plupart des pectolites se trouvent en France, au Canada ou encore en Italie, où leur couleur varie. On trouve donc des spécimens transparents, blancs, gris, roses, plus rarement rouges ou verts.
Le larimar est un minéral dont la formation a lieu au sein des volcans, lors d’éruptions. Les spécimens que l’on peut trouver aujourd’hui ont été formés il y a près d’un milliard d’années, en majorité en République Dominicaine mais également dans des provinces italiennes. Le gisement le plus important se trouve dans une région localisée au Sud-Ouest de la République Dominicaine, près du village Los Chupaderos, non loin de la ville de Barahona.
Tout comme les autres spécimens de pectolite, le larimar a une dureté comprise entre 4,5 et 5 sur l’Échelle de Mohs. C’est donc une pierre assez fragile.
Alors pourquoi est-elle si convoitée ? Cela vient de sa composition particulière qui lui donne sa couleur bleue si particulière. On parle d’ailleurs de Turquoise dominicaine pour la décrire, bien que cette dénomination ne soit pas autorisée par la confédération internationale de joaillerie (CIBJO).
Cette particularité provient de sa composition, riche en silicates de sodium et de calcium. Selon la teneur de chacun de ses composants, son bleu est plus ou moins intense, et elle peut même virer au vert. Elle peut également être parsemée de veinures rouges, causées par la présence de fer.
Le bleu particulier qui fait son charme et sa rareté est toutefois aussi beau que sensible : exposée à la lumière, la jolie pierre voit sa couleur s’affadir.
Source photo : Freepik
La pierre fine larimar dans l’histoire et la culture
La pierre n’est connue des Hommes que depuis peu. C’est en effet vers 1915 que les premiers spécimens sont découverts près de Los Chupaderos. Enthousiaste, le pasteur à l’origine de cette trouvaille se voit refuser l’exploitation de la mine, jugée dangereuse.
C’est seulement en 1974 que l’on commence à prêter attention à la pierre. Attiré par la couleur d’une pierre dans la rivière, un habitant et mineur de Los Chupaderos, remonte le cours d’eau et découvre avec enchantement la mine regorgeant de ces merveilles bleues.
C’est lui qui nomme la pierre « larimar », à partir du prénom de sa fille Larissa et du mot espagnol mar qui signifie mer. Après cette découverte, le gisement est rapidement exploité.
Depuis, la pierre fait partie intégrante de la culture dominicaine, qui l’associe à de nombreux mythes. On y dit d’ailleurs que c’est une des pierres que l’on retrouvait dans la cité perdue de l’Atlantide.
En lithothérapie, on lui attribue de nombreuses propriétés curatives, sur le plan mental notamment. Elle permettrait de combattre les pensées négatives ou la colère et de retrouver un état d’esprit calme et apaisé.
Dans la culture dominicaine, on pense également qu’elle a un impact sur la condition physique et on conseille souvent aux jeunes mamans d’en porter.
De nos jours, la pierre reste très populaire et convoitée et est serti sur de nombreux bijoux dans la région des Caraïbes.
Plus son bleu est soutenu, et plus la pierre est considérée comme rare et onéreuse.
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Source photo de couverture : Adobe Stock
