L’Histoire de France recèle d’évènements incroyables. Le XVIIIème siècle est particulièrement mouvementé : il marque en effet la Révolution Française. Les bouleversements qu’elle créé conduisent à un cambriolage mythique : le vol des joyaux de la Couronne.

L’histoire des joyaux de la Couronne française

Les joyaux de la Couronne Française forment une collection qui comporte à l’origine des pierres précieuses de coloris variés. Créée par le roi François Ier en 1530, ces petites pierres sont d’abord serties sur des bagues.

Bien que lors de l’inventaire du trésor, on rédige une clause indiquant qu’elle doit rester dans la famille royale, Henri III, endetté, se voit ensuite obligé de les céder. Il ne reste alors qu’une pierre : le Côte-de-Bretagne, un spinelle.

Il faut attendre l’arrivée au trône de Louis XIV pour voir la collection s’agrandir à nouveau. Elle comporte alors le Bleu de France, le Diamant Sancy et les pierres Mazarin 17 & 18. Louis XIV fait retailler ses pierres, les rendant encore plus éclatantes.

En 1717, le diamant Régent vient s’ajouter à la prestigieuse collection.

Par la suite, Louis XV fait sertir son insigne de la Toison d’Or de la parure de couleur. Elle contient notamment le Bleu de France.


Le mythique vol des joyaux de la Couronne de France

Source : Lucien Hirtz, Domaine public, via Wikimedia Commons

À l’occasion du sacre de Louis XVI, en 1775, la couronne est sertie du Sancy. Elle compte en tout 282 diamants et 64 autres pierres précieuses, en plus de nombreuses perles. Puis à l’instar de son grand-père, il porte régulièrement le diamant sur son chapeau.

On peut apercevoir le Sancy et la Toison d’Or aux États Généraux de Versailles, en 1789. Le diamant figure dans la coiffe de Marie-Antoinette et le célèbre insigne est portée par le roi Louis XVI. Ceux-ci sont encore loin de se douter de la suite des évènements.

Le contexte du vol des joyaux de la Couronne

En 1789, la Révolution Française éclate. La royauté déchue se voit alors privée de ses trésors. Ils sont alors placés au Garde-meuble de la Couronne, et un inventaire est effectué. Le trésor royal compte près de 10 000 diamants, 500 perles, 230 rubis et spinelles, 150 émeraudes, 71 topazes, 35 saphirs et une vingtaine d’autres pierres de valeur. Les mythiques Bleu de France, Sancy et Régent comptent parmi les pièces les plus onéreuses.

Quand l’inventaire est publié en 1792, la situation de la France est chaotique : à la suite de la destitution du Roi, elle est envahie par les armées austro-prussiennes qui veulent un rétablissement de la monarchie. Parallèlement, des révolutionnaires et royalistes zélés procèdent à de nombreuses exécutions connues sous le nom funeste de massacres de septembre.

Les voleurs tentent donc le tout pour le tout et commence alors le cambriolage connu sous le nom de casse du millénaire.

Le vol des joyaux de la Couronne : le « casse du millénaire »

Le 11 septembre 1792, des voleurs pénètrent dans l’hôtel du Garde-Meuble. À ce moment-là, les gardes nationaux sont peu nombreux et se trouvent dans leur guérite. Ils ne font plus de ronde depuis que le bâtiment a été scellé, à la suite de la prise des Tuileries, le 10 août. Pourtant, Jean-Bernard Restout, commissaire de la section des Tuileries, ne cesse de réclamer de nouveaux gardes.

Voyant que personne ne les arrête, les voleurs reviennent le lendemain, en plus grand nombre et commencent à piller la Salle des bijoux.

Durant la nuit du 16 septembre, des gardes circulant non loin se rendent compte de bruits suspects en provenance de l’hôtel, censé être déserté.

Ils interpellent alors les voleurs aux poches remplies de petits diamants.

Ceux-ci dénoncent alors leurs camarades en échange d’un sursis. On découvre alors que le cerveau de l’opération est le tristement connu Paul Miette, aidé de 16 autres voleurs. La plupart sont condamnés à mort, mais seulement cinq finissent par être exécutés sur la place de la Révolution où se trouve l’hôtel du Garde-Meuble, actuelle place du Concorde.

Que deviennent ensuite les joyaux de la Couronne ?

Après plus de deux ans d’investigations, la plupart des joyaux de la Couronne sont retrouvés. Le Régent se trouve caché dans un grenier à Paris, le Sancy et le Côte-de-Bretagne réapparaissent à Londres… Ils sont alors restitués.

Par contre, on ne sait ce qu’il advient du beau diamant Bleu de France. Vingt ans après les faits, en 1812, un diamant étrangement similaire est retrouvé en Angleterre. Fait intéressant, la durée de son absence correspond, à deux jours près, à la prescription légale du vol. Désormais taillé en ovale, il appartient au banquier et collectionneur Henri Philip Hope.

On le connaît aujourd’hui sous le nom de Diamant Hope. Exposé au Musée d’histoire naturelle de Washington, son histoire et sa beauté lui valent d’être le diamant le plus célèbre du monde.

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